Au-delà des flammes, la qualité d’un silence, qui s’épaissit, devient consistance… La main imprime à l’argile un langage inconnu.
Mes mains travaillent à élaborer ce que je ne sais pas. Elles ne savent pas où elles vont mais s’y dirigent pourtant…
Je tente de ne pas m’y opposer.

Être habité d’instants, les sceller dans une forme.
Modeler du Temps.
Écrire du Feu.

Enfumage.

Empreintes de pluie sur argile.

… L’immensité du ciel. La terre a reposé l’hiver, exposée au gel et à la pluie… Je la recueille. Surface crevassée, d’ocres sombres et claires, mouchetée de résidus de feuilles en décomposition, crevasses au fond desquelles l’on pourrait lire l’avenir… Le regard y glisse, happé : les chutes sont souvent débuts aux grandes aventures.

Mû par cette tension de l’inconnu sur lequel désormais tout repose, je porte ce trésor argileux à l’atelier. Une ligne dessinée par le temps, peu profonde, appelle à y enfoncer la main. Le mouvement est lancé… À son contact, l’énergie de l’argile invite au voyage, les échelles des dimensions soudain se confondent. Un pli devient mont, un mont devient nez. Ce qui prend à peine figure se défigure… La lumière nourrit ses ombres.

Et cette lumière indique le chemin… Fruit de cette exhaltation, de cette communion minérale, de ses au-delà au creuset desquels germent, lentement, tous les possibles, mon travail se meut en transformation intérieure, le sang qui m’anime est du même fer que ces argiles, des millions, des milliards d’années nous relient et-  le temps n’existe plus…

Au-delà des flammes, la qualité d’un silence, qui s’épaissit, devient consistance… La main imprime à l’argile un langage inconnu.
Mes mains travaillent à élaborer ce que je ne sais pas. Elles ne savent pas où elles vont mais s’y dirigent pourtant…
Je tente de ne pas m’y opposer.

Être habité d’instants, les sceller dans une forme.
Modeler du Temps.
Écrire du Feu.

Enfumage // Empreintes de pluie sur argile.

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… L’immensité du ciel. La terre a reposé l’hiver, exposée au gel et à la pluie… Je la recueille. Surface crevassée, d’ocres sombres et claires, mouchetée de résidus de feuilles en décomposition, crevasses au fond desquelles l’on pourrait lire l’avenir… Le regard y glisse, happé : les chutes sont souvent débuts aux grandes aventures.

Mû par cette tension de l’inconnu sur lequel désormais tout repose, je porte ce trésor argileux à l’atelier. Une ligne dessinée par le temps, peu profonde, appelle à y enfoncer la main. Le mouvement est lancé… À son contact, l’énergie de l’argile invite au voyage, les échelles des dimensions soudain se confondent. Un pli devient mont, un mont devient nez. Ce qui prend à peine figure se défigure… La lumière nourrit ses ombres.

Et cette lumière indique le chemin… Fruit de cette exhaltation, de cette communion minérale, de ses au-delà au creuset desquels germent, lentement, tous les possibles, mon travail se meut en transformation intérieure, le sang qui m’anime est du même fer que ces argiles, des millions, des milliards d’années nous relient et-  le temps n’existe plus…

Cuissons au bois

A cette heure (2023), les oeuvres présentées ici ont pour la plupart été modelées en 2018, dans une cave troglodyte, à Dieulefit (Drôme, France), et sont le résultat d’un premier terrain de recherches et d’expérimentations de modelage de l’argile, d’émaillage et de cuisson au bois à haute température (1000-1300°C), en autodidacte.

Pour diverses raisons et après plusieurs péripéties/déménagements, elles n’ont pu voir leur achèvement qu’en 2020/2022, à travers, enfin, la construction d’un premier four.

Au-delà des échecs qui s’avèrent n’être, au final, que le support d’un certain chemin, la patience nourrit le feu intérieur en chevauchant les saisons… Ce premier cycle de créations aura bénéficié de 21 cuissons, chacune d’elles aura duré entre 16 et 36 heures, à l’écoute des flammes, du jour et de la nuit, pendant trois ans.

En découle une certaine conjugaison des espaces-temps… Tandis qu’attelé à la surprise du résultat l’on persistera à franchir ces « épreuves », le Feu, sublimant l’ordinaire ou bien le réduisant en de signifiants éclats, donnera au néophyte acharné le dernier mot d’une phrase qui semble – heureux réel dans le rêve! – n’avoir jamais de fin…

Cuissons au bois

A cette heure (2023), les oeuvres présentées ici ont pour la plupart été modelées en 2018, dans une cave troglodyte, à Dieulefit (Drôme, France), et sont le résultat d’un premier terrain de recherches et d’expérimentations de modelage de l’argile, d’émaillage et de cuisson au bois à haute température (1000-1300°C), en autodidacte.

Pour diverses raisons et après plusieurs péripéties/déménagements, elles n’ont pu voir leur achèvement qu’en 2020/2022, à travers, enfin, la construction d’un premier four.

Au-delà des échecs qui s’avèrent n’être, au final, que le support d’un certain chemin, la patience nourrit le feu intérieur en chevauchant les saisons… Ce premier cycle de créations aura bénéficié de 21 cuissons, chacune d’elles aura duré entre 16 et 36 heures, à l’écoute des flammes, du jour et de la nuit, pendant trois ans.

En découle une certaine conjugaison des espaces-temps… Tandis qu’attelé à la surprise du résultat l’on persistera à franchir ces « épreuves », le Feu, sublimant l’ordinaire ou bien le réduisant en de signifiants éclats, donnera au néophyte acharné le dernier mot d’une phrase qui semble – heureux réel dans le rêve! – n’avoir jamais de fin…

Au-delà des flammes, la qualité d’un silence, qui s’épaissit, devient consistance… La main imprime à l’argile un langage inconnu.
Mes mains travaillent à élaborer ce que je ne sais pas. Elles ne savent pas où elles vont mais s’y dirigent pourtant…
Je tente de ne pas m’y opposer.

Être habité d’instants, les sceller dans une forme.

Modeler du Temps.

Écrire du Feu.

Enfumage // Empreintes de pluie sur argile.

… L’immensité du ciel. La terre a reposé l’hiver, exposée au gel et à la pluie… Je la recueille. Surface crevassée, d’ocres sombres et claires, mouchetée de résidus de feuilles en décomposition, crevasses au fond desquelles l’on pourrait lire l’avenir… Le regard y glisse, happé : les chutes sont souvent débuts aux grandes aventures.

Mû par cette tension de l’inconnu sur lequel désormais tout repose, je porte ce trésor argileux à l’atelier. Une ligne dessinée par le temps, peu profonde, appelle à y enfoncer la main. Le mouvement est lancé… À son contact, l’énergie de l’argile invite au voyage, les échelles des dimensions soudain se confondent. Un pli devient mont, un mont devient nez. Ce qui prend à peine figure se défigure… La lumière nourrit ses ombres.

Et cette lumière indique le chemin… Fruit de cette exhaltation, de cette communion minérale, de ses au-delà au creuset desquels germent, lentement, tous les possibles, mon travail se meut en transformation intérieure, le sang qui m’anime est du même fer que ces argiles, des millions, des milliards d’années nous relient et-  le temps n’existe plus…

Cuissons au bois

A cette heure (2023), les oeuvres présentées ici ont pour la plupart été modelées en 2018, dans une cave troglodyte, à Dieulefit (Drôme, France), et sont le résultat d’un premier terrain de recherches et d’expérimentations de modelage de l’argile, d’émaillage et de cuisson au bois à haute température (1000-1300°C), en autodidacte.

Pour diverses raisons et après plusieurs péripéties/déménagements, elles n’ont pu voir leur achèvement qu’en 2020/2022, à travers, enfin, la construction d’un premier four.

Au-delà des échecs qui s’avèrent n’être, au final, que le support d’un certain chemin, la patience nourrit le feu intérieur en chevauchant les saisons… Ce premier cycle de créations aura bénéficié de 21 cuissons, chacune d’elles aura duré entre 16 et 36 heures, à l’écoute des flammes, du jour et de la nuit, pendant trois ans.

En découle une certaine conjugaison des espaces-temps… Tandis qu’attelé à la surprise du résultat l’on persistera à franchir ces « épreuves », le Feu, sublimant l’ordinaire ou bien le réduisant en de signifiants éclats, donnera au néophyte acharné le dernier mot d’une phrase qui semble – heureux réel dans le rêve! – n’avoir jamais de fin…